Cervantes

Hoy es el día más hermoso de nuestra vida, querido Sancho; los obstáculos más grandes, nuestras propias indecisiones; nuestro enemigo más fuerte, el miedo al poderoso y a nosotros mismos; la cosa más fácil, equivocarnos; la más destructiva, la mentira y el egoísmo; la peor derrota, el desaliento; los defectos más peligrosos, la soberbia y el rencor; las sensaciones más gratas, la buena conciencia, el esfuerzo para ser mejores sin ser perfectos, y sobretodo, la disposición para hacer el bien y combatir la injusticia dondequiera que esté.

MIGUEL DE CERVANTES
Don Quijote de la Mancha.

13 de julio de 2017

Droits culturels: une opportunité pour l’Assemblée Constituante

Note de VenezuelaInfos : le 30 juillet les vénézuéliens éliront une Assemblée Constituante. Un vaste débat citoyen en cours, occulté par les grands médias, suscite de nombreuses propositions comme celles de Giordana Garcia Sojo.

Nous devons combattre la culture de l’aliénation par la culture de la libération, le culte de la mort par celui de la joie, celui de la violence par celui de la fraternité et celui de la frivolité par celui de la responsabilité. Substituer à l’école de l’égoïsme l’école de la solidarité, c’est à dire, à celle du monde sénile celle du monde naissant.
Gustavo Pereira, poète vénézuélien
S’il est une lutte qui a marqué significativement le XXI° siècle, surtout en Amérique Latine, c’est la lutte pour les « droits ». Le concept de « droits » occupe une place centrale dans l’arène politique de la région, semblable à celle qu’avait le concept de « liberté » dans les processus de transition vers la démocratie après les dictatures militaires de pays comme l’Argentine, l’Uruguay, le Chili et le Brésil des années 60 et 70. Il y a une proximité avec l’usage du concept de « liberté » par la pensée néolibérale, dont le précepte central défend la « liberté » absolue du marché, souvent caché derrière la notion d' »individu », mais qui signifie en réalité le rétrécissement de certaines compétences de l’État pour aller vers la dérégulation absolue du marché au détriment des droits et du bien-être des personnes.
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L’auteure : Giordana Garcia Sojo, Présidente de la maison d’éditions El Perro y la Rana http://www.elperroylarana.gob.ve/
L’utilisation du langage en politique n’est jamais naïf ni unidimensionnel. Les cas des notions de « liberté » et « droits » sont parmi les plus symptomatiques à ce sujet. Cela est encore plus évident si nous nous ramenons à un concept si on veut fondateur de la civilisation occidentale comme les Droits de l’Homme. Les Droits de l’Homme sont sans soute une réussite de l’humanité pour se reconnaître comme un corps social d’égaux. Cependant, au-delà du nom, dans les faits, les Droits de l’Homme sont la bannière actuelle de beaucoup de pays qui les violent. De même, les Droits de l’Homme font office de principe directeur des ONG et organismes multilatéraux qui peuvent bien veiller ( et encaisser) sur les Droits de l’Homme au Venezuela mais ferment les yeux sur les violations permanentes de ceux-ci au Mexique ou en Colombie, pour ne citer que deux exemples de la région. D’un autre côté, actuellement la conception des droits a élargi la portée de l' »humain » pour protéger la terre, les animaux et l’environnement en général, comme l’expriment certaines constitutions qui sont assez en avance sur le sujet comme celle de Bolivie.
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Bref, les « droits » sont un champ de dispute. Tant dans leur acception plus générale que dans ce qui concerne des luttes particulières (mariage homosexuel, avortement, euthanasie, par exemple) les droits sont devenus le point nodal de la « chose publique » étant donné qu’ils représentent des ancrages identitaires importants de divers sujets que nous pouvons englober dans la notion de « peuple » et de plus qui doivent être protégés et garantis par l’État.
La relation du peuple avec l’État est traversée par la conception, juridiction, lutte et réalisation des droits. Sur le plan juridique, de nombreux droits se trouvent énoncés de façon nominale mais ne sont pas réalisés de fait, de même qu’il y a des droits qui ne sont signalés dans aucun dispositif légal. Par conséquent, la participation permanente du peuple à la construction de dynamiques qui énoncent et disputent des droits est la clé de renforcement de la démocratie. Dans ce sens, il est crucial de penser les droits comme des processus en permanente construction sociale et non comme une chasse gardée qui les transforment en lettre morte.
Droits culturels
La notion gramscienne de culture comme espace de dispute pour les sens nous aide à comprendre l’importance de concevoir la culture comme un champ de bataille fondamental, d’où s’érigent les notions qui légitiment tous les autres champs de la vie. C’est cela l’hégémonie, la conception majoritaire de certains sens qui légitiment un système de façons d’agir sociales, politiques et économiques.
Pour réussir à transcender le sens unique, mal nommé « sens commun », que l’appareil culturel du capitalisme a déployé et affiné à travers les siècles, il faut huiler tous les mécanismes de disruption identitaire que la diversité et la créativité populaire impliquent. Le « bon sens » gramscien, qui surpasse le sens commun imposé, ne s’obtient que si la diversité des êtres et des faires qui nous constitue comme société se manifeste dans un projet commun. C’est cela qu’a proposé et travaille le chavisme : une contre-hégémonie active, qui reste aujourd’hui une bataille difficile.
La lutte pour les droits des majorités, surtout les droits sociaux, a été la base du projet chaviste, sa force principale. La preuve en est que malgré la retentissante chute du prix du baril de pétrole, le siège financier international et le sabotage permanent du patronat national, le gouvernement bolivarien n’a pas cessé de concrétiser des politiques sociales qui permettent un accès à des droits sociaux fondamentaux comme le logement, le travail, les pensions dignes, le droit maternel, parmi beaucoup d’autres.
Le chavisme a réussi à intégrer pour la première fois de son histoire la notion de culture et de droits culturels dans une constitution. Tant dans le préambule, que dans les articles 98, 99, 100 et 101 de la Constitution Bolivarienne, il est stipulé que « la culture est un droit fondamental que l’État développera et garantira (…) ». De plus, dans le préambule de même que dans les articles du Chapitre VI, l’accent est mis sur la pluri-culturalité du peuple vénézuélien, reconnaissant la richesse de la diversité des être et faire qui nous fondent comme nation. Même si on part de l’idée que les droits doivent être garantis de fait au-delà du nominal, le fait qu’ils soient inscrits dans le texte constitutionnel est une réussite inédite et mérite d’être souligné.
La convocation d’une nouvelle Constituante populaire est une opportunité pour repenser ce qui a été constitué dans un processus de reformulation et d’invention de droits. Les droits culturels étant la base de la construction d’une contre-hégémonie, il convient de dépasser la myopie qui les relègue au cadre d’un ministère et d’assumer leur force génératrice d’horizons. Bien que le chavisme ait réussi à intégrer à l’agenda de lutte l’accès aux biens culturels et la protection sociale des travailleurs de la culture, dont deux lois se sont détachées: la Loi organique de la Culture et la Loi de Protection Sociale du Travailleur et de la Travailleuse Culturelle, il reste encore beaucoup à développer en la matière.
Quelques apports à une longue discussion
En ce qui concerne les politiques publiques et le rôle de l’État, il faut concrétiser la transversalité du fait culturel et assumer la nécessaire alliance institutionnelle qui permette de concevoir, d’exécuter et de réviser de façon permanente des politiques qui constituent un élan des valeurs qu’une contre-hégémonie a besoin de renforcer. Il faut développer l’articulation correspondant aux droits culturels dans ce sens et / ou inclure l’importance stratégique de favoriser le culturel depuis d’autres cadres sociaux.
– En plus des artistes et travailleurs culturels, il est nécessaire de donner un rôle aux communautés et collectivités culturelles, qu’elles soient territoriales ou qu’elles utilisent le milieu des médias et le 2.0 pour leurs actions. A ce sujet, la Loi Culture vivante au Brésil est un exemple pour la région en déployant une série de stratégies de reconnaissance, enregistrement, formation et renforcement des diverses pratiques culturelles du pays avec l’intention de les appuyer et de créer des réseaux de travail collaboratif entre elles, avec un clair composant d’autonomie et d’autogestion qui simplifie et débureaucratise la relation entre l’État et la population (2).
– L’économie culturelle ou créative se trouve absente de l’actuelle constitution. Le débat sur le rôle de la culture dans l’économie nationale a beaucoup à apporter à l’horizon de dépassement d’une économie basée sur le rentisme pétrolier. Cuba, l’Argentine, la Colombie ont fait des pas importants dans cette voie; nous pouvons générer une proposition cohérente qui appuie et promeut la productivité économique du champ culturel sans porter atteinte à la démocratisation de l’accès aux biens culturels.
– L’actuel article 98 place comme objet de protection et d’abri la propriété intellectuelle. L’initiative constituante pour ouvrir le débat sur les droits d’auteur, la connaissance libre et la propriété intellectuelle est appropriée. La création d’une œuvre et/ou son interprétation doivent être protégées et mises à l’abri car elles constituent un bien stratégique, en plus d’être réalisées grâce à un travail qui comme tel doit être reconnu et protégé; mais si nous les concevons comme « propriété intellectuelle » nous les confinons dans le cadre du privatif, réduisant le droit à l’accès ouvert et la diffusion libre de la connaissance. A ce sujet il existe un Projet de Loi d’Accès Ouvert et Diffusion Libre de la Connaissance pionner dans la région qui est malheureusement resté en attente de discussion à l’Assemblée. (3)
Les droits culturels sont une garantie que la force identitaire qui nous rattache à un espace peut transcender l’immédiateté temporelle, en faisant remonter le passé historique comme exemple et leçon, et en se projetant vers le futur en tant qu’héritage et patrimoine immatériel pour l’avenir. Ainsi, l’importance des droits culturels réside dans leur puissance historique, en tant qu’elle comprend les êtres humains qui ont été mais qui ne sont plus là et ceux qui ne sont pas encore mais seront.18767174_10154465728707793_1559937006_o-e1495984317110-1132x509
Lutter pour les sens de ce que nous sommes et faisons, comme de ce que nous avons été et serons, est l’arme la plus puissante contre la vacuité hégémonique qui nous dépouille de l’action transformatrice et nous réduit à des récepteurs passifs d’un unique discours.
La participation du peuple à la forge des mécanismes de garantie des droits est un symptôme clair de la démocratie réelle, celle qui réussit à dépasser la vitrine simplement électorale qu’offre la « démocratie » libérale pour ouvrir la voie aux espaces de participation active dans la conception, l’énonciation et la garantie des droits du peuple. L’appel à la Constituante signifie une opportunité de mobilisation populaire autour des droits dans leur diversité. Ne la laissons pas passer.
Giordana García Sojo / @giordanags
Notes :
1: Dans les moments de crise le système néolibéral recourt à l’État pour venir à bout de ses failles, comme c’est arrivé avec la rupture de la bulle immobilière qui a provoqué la faillite des principaux groupes bancaires des États-Unis en 2008; faillite qui a été acquittée par l’État avec l’argent des citoyens.
2: Pour en savoir plus sur la Politique Culture Vivante au Brésil voir: http://ibercultraviva.org/lei-cultura-viva-de-programa-de-governo-a-politica-de-estado/?lang=es
3: Voir sur: https://comunalizarconocimiento.wordpress.com/conocimiento-con-acceso-abierto/propuesta-de-laadlc/
Source : http://laculturanuestra.com/derechos-culturales-una-oportunidad-en-la-constituyente/
Traduction : Cathie Duval
URL de cet article : http://wp.me/p2ahp2-2RP

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