Cervantes

Hoy es el día más hermoso de nuestra vida, querido Sancho; los obstáculos más grandes, nuestras propias indecisiones; nuestro enemigo más fuerte, el miedo al poderoso y a nosotros mismos; la cosa más fácil, equivocarnos; la más destructiva, la mentira y el egoísmo; la peor derrota, el desaliento; los defectos más peligrosos, la soberbia y el rencor; las sensaciones más gratas, la buena conciencia, el esfuerzo para ser mejores sin ser perfectos, y sobretodo, la disposición para hacer el bien y combatir la injusticia dondequiera que esté.

MIGUEL DE CERVANTES
Don Quijote de la Mancha.

10 de junio de 2018

Habitants populaires au Venezuela: des gens qui ne cherchent pas qu’un toit

pk
Cet après-midi du 27 février, il y a 29 ans, la ville brûlait sous les braises du Caracazo, mais aujourd’hui elle est recouverte d’un inhabituel froid intense, ce qui n’a pas empêché les gens de se mobiliser pour accompagner le Président lors du dépôt de sa candidature à la réélection.
C’est de là que revenait Iraida, portant une veste noire et des tennis marron qui semblaient bien fragiles pour une pareille marche. Elle prit une chaise en plastique et s’assit à mon côté : « Moi j’aime marcher » m’a-t-elle déclaré, tout en ôtant un peu ses chaussures.
Nous nous trouvions au Campement des Pionniers “Combattants de ma Patrie”, à l’intersection de Miguelacho et Tracabordo, à La Candelaria, où autrefois il y avait d’ordinaire un stationnement dont subsistent encore les postes de surveillance. Autour de nous, des jeunes s’affairent à réparer une moto sur le point de rendre l’âme.
Ici personne ne nous aimait, et on se faisait huer, mais aujourd’hui ils nous acceptent et nous, on aide les gens à faire leurs courses, on leur monte les bouteilles de gaz, nous organisons des ventes de poisson, nous essayons de leur faire voir que nous n’allons pas apporter d’insécurité,” me dit Iraida, tandis que deux gamins jouent au basket et que des jeunes-filles interrompent la confection d’une banderole, pour préparer du café.
Iraida fait partie du Movimiento Pobladores y Pobladoras de Venezuela (Le mouvement des occupants et occupantes du Venezuela), un regroupement né en 2002, qui rassemble les Comités des Terres Urbaines, les Travailleuses de l’Habitat (Residenciales), le  Movimiento de Inquilinos Mouvement des locataires, les Campements de Pionniers, parmi d’autres. Tous avec un même objectif : le droit à un logement (et un habitat) digne.
Un droit difficile à conquérir quand on se trouve dans le pays le plus urbanisé de l’hémisphère (le Venezuela) où près de 90% de la population vit dans des villes et 60% dans des quartiers auto-construits, sans sécurité juridique sur le terrain qu’ils occupent et, souvent, dans des conditions de grande vulnérabilité.
Ma situation en matière de logement, avant de me marier, était « normale » ; c’est-à-dire que je vivais chez mes parents, un espace très modeste, au Quartier 5 de Julio, à Petare ; je me suis mariée en 92 et nous avons alors loué une toute petite maison dans le secteur de La Capilla ; après quoi ça n’a été que des allées et venues, j’ai dû déménager tous les 2 ou 4 ans » se souvient-elle. Elle a aussi vécu dans l’Impasse Urdaneta, rue Guaicaipuro, etc…, toujours à l’intérieur du même quartier. De tous ces logements, elle a dû partir contrainte et forcée, tout comme elle apprit à ses dépens les différentes modalités d’expulsion qui peuvent coexister dans ce système.
Je faisais un travail social , mais, en plus, mon frère était entré dans les rangs du parti Bandera Roja, et moi je finis par être une sorte d’alliée, celle qui a des tâches spécifiques ; mais ils rasaient les maisons, quelques-unes des camarades finirent en prison, et cela en quelque sorte me barra dans le quartier, c’est-à-dire que les gens éprouvèrent une certaine peur à me fréquenter”, me raconte-t-elle.
Cependant Chavez devint président et des choses commencèrent à changer.
“Le décret 1666, sur les Comités de Terres Urbaines est promulgué.  Avant, tous les quartiers déshérités étaient considérés comme zones vertes, mais Chavez nous donna ce décret, cette reconnaissance, titres de propriété, travaux d’amélioration, à partir de cela je me suis totalement engagée dans les rangs chavistes”.
C’est alors que je me suis souvenue de la communication de l’une des dernières feuilles de route de Chavez que je devais couvrir : à côté de l’emblématique « mur » de Petare. Cependant c’est un autre jour que se remémora Iraida, lorsque le Commandant alla remettre des titres de propriété de terrains à La Vega et qu’elle entra dans une colère noire :
J’étais contrariée car ils ne prenaient en compte que ce secteur, alors nous avons bloqué une rue et nous avons protesté. Mais est arrivée María Cristina Iglesias et elle nous a envoyés au bureau technique national, j’y suis allée, j’ai réclamé et ils m’ont offert du travail. La femme m’a dit : si tu ne veux pas que cela continue, eh bien, viens et organise-toi ”.
Alors Iraida s’est intégrée. “Et puis après avoir remis de très nombreux titres de propriété, c’est moi qui ai été délogée. Et sais-tu pourquoi ? En tant que chaviste, cela s‘est passé pendant la tentative de coup d’Etat contre Chavez ”.
En effet, Iraida a déménagé, mais pour une autre maison du même quartier: “J’avais la facilité de tout connaître, d’être dans les comités, de les avoir recensés (…)mais, après les premières barricades de rue, quelque chose a changé, c’était un quartier uni, avec une forte opposition, certains très très proches de la droite, cependant il y avait du respect, jusqu’à ce que commencent à surgir des situations d’insécurité bien mystérieuses ”.
Le regard d’Iraida se perd dans le fond du campement où l’on aperçoit des tables organoponiques en construction. “L’angoisse est arrivée, la terreur, beaucoup croyaient qu’il s’agissait d’une lutte pour un secteur de drogue, mais non, ceux qui s’incorporent au travail, qui respectent les gamins, s’occupent des autres, commencèrent à être assassinés, ils nous enlevèrent notre protection et le niveau d’insécurité a augmenté (…) ils se mirent à tuer les gens qui vivaient autour de moi, ils mirent le feu au troisième étage de ma maison, jusqu’à ce que quelqu’un me dise ; tu ne crois pas que tu devrais partir ?”
Moi je ne comprenais pas encore ce que tout cela avait à voir avec le mouvement, avec le droit au logement, jusqu’à ce qu’elle décrète : “C’est le niveau d’expulsion le plus révoltant qui existe, parce que, s’ils essaient de te déloger par une augmentation de loyer, bon, tu te mets à te battre ou tu cherches une solution, mais si l’on t’expulse en te disant « tu t’en vas ou on te tue» , c’est différent, c’est comme si tous les matins quand tu te lèves on te braquait un pistolet contre la tempe. Ils voulaient que je m’en aille de chez moi et du quartier.
Iraida éclate en sanglots, je ne sais pas bien que faire, il y a quelques minutes à peine nous étions des inconnues l’une pour l’autre , mais, soudain, à travers son récit, nous devenions une même personne, je tendis ma main et ne parvins qu’à susurrer un timide: “allez, ça va aller”. Mais elle insista:
En plus c’est une forme d’expulsion que les gens ne voient pas, ne remarquent pas car personne ne porte plainte, contre qui vas-t-u porter plainte ? On te vole ta nuit (…) On a vécu une guerre et nous n’en avons pas eu conscience (…) Moi, parfois j’y retourne, quand le quartier est tranquille, je suis contente de les voir, ils sont contents de me voir, mais il y a des endroits où je n’ai pu retourner, trop de souvenirs, je te parle de plus de dix personnes tuées d’un coup ”.
C’est ainsi qu’Iraida finit par être délogée de Petare. Elle se trouve aujourd’hui dans une commune proche, mais dans une autre ambiance : “Je suis allée temporairement dans un campement, à Chacao, une belle communauté, avec des gens unis malgré les différences, cependant là aussi il y avait des embrouilles à tout instant, car les flics de Chacao intervenaient etc,,, mais moi je me sentais protégée parce que tout le monde défendait l’espace, ici nous savons que personne n’est seul ”.
Mais dans le quartier ils sont plus nombreux ”, insisté-je. “Oui, mais dans le quartier ils sèment la terreur et nous isolent, au point que parfois les gens ne sortent même pas voir ce qui est arrivé, lorsqu’ils ont tué mon ex beau-père à Petare, d’une balle dans la tête, j’ai demandé de l’aide aux gens et personne ne voulait aider, il n’a pas été facile de trouver une voiture pour l’emmener à l’hôpital”.
Iraida me dit qu’au “Campamento de Pioneros 22 de enero” elle a eu un hébergement de solidarité, cependant ce n’est pas là qu’elle fixera ses racines. “C’est transitoire, eux ne vivent pas encore par désir d’aboutir, mais ils font leurs gardes, c’est un espace dédié (…) j’ai compris là que le logement c’est un détail, le plus important est ce qui se cache derrière : les gens ne cherchent pas un toit, ils cherchent leur sécurité ”.
C’est alors que l’alarme d’une voiture voisine se déclencha et, tandis que des gens cherchaient à l’éteindre, j’en profitai pour boire la dernière gorgée de café, pour sourire devant la présence d’une poule dans une espèce de « cage » confectionnée avec des caisses du CLAP, et lâcher ma dernière pointe d’amertume : tu as bien conscience que cela ne suffit pas pour résoudre la question?
Ce n’est ni avec les deux millions de logements déjà livrés ni avec la Grande Mission, que l’on résoudra tout le problème, mais ici et là on obtient quelque chose, tu sais quoi ?L’espérance (…)Nous les pionniers nous nous battons pour vivre en commun et nous ne nous rendons pas
Tu es sûre? “Moi, avec les Comités des Terres, j’allais empêcher des expulsions, nous nous heurtions avec la police mais ils ne nous délogeaient pas, nous sommes une plateforme, nous nous appuyons, et nous recommençons comme au début parce qu’ici bien que l’expulsion par la force soit interdite, des gens continuent d’être délogés et le négoce immobilier s’est renforcé parallèlement à la crise”.
Au Venezuela, comme dans le reste du monde capitaliste, le logement et la ville sont un produit coûteux interdit à la grande majorité. Mais, le Mouvement des Occupants et des Occupantes croit en la possibilité d’inverser cette “logique”.
Traduction : Michele ELICHIRIGOITY
URL de cet article : https://wp.me/p2ahp2-48o

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