© AFP
Plusieurs groupes de pirates informatiques menacent l'État hébreu de représailles "par solidarité avec les Palestiniens". L’opération qui est programmée pour le 7 avril vise à "effacer Israël d'Internet".
Par Marc DAOU (texte)
"Il s’agira de la plus grande opération jamais lancée contre un pays, cela va être énorme !", explique, au site spécialisé The Hackers Post, le pirate informatique AnonGhost.
Ce dernier, présenté comme étant à l’origine du projet, est crédité de
plusieurs centaines d’attaques informatiques contre des sites web du
monde entier et plus particulièrement israéliens.
Cette nouvelle menace est visiblement prise au sérieux par l’État
hébreu. Ofir Ben Avi, directeur des services et systèmes "online" du
gouvernement israélien, a affirmé au quotidien "Haaretz" suivre cette affaire de près.
"Ce qui différencie ce plan des attaques précédentes c’est le fait
qu’il soit préparé par plusieurs groupes affiliés au réseau Anonymous à
travers le monde", explique-t-il au journal israélien, non sans affirmer
que son service se "prépare pour le 7 avril".
Cyberguerre
L’opération aura pour nom de code #opIsrael, à l’instar d’une vague d’attaques opérée en novembre 2012. Cette dernière avait été lancée par le collectif de cyberactivistes Anonymous
afin de dénoncer "les méthodes brutales" de l’armée israélienne, qui
menait alors l’opération Pilier de défense dans la bande de Gaza. De l’avis des spécialistes, cette vague d’attaques n’avait eu aucune répercussion significative.
Son principal fait d’armes avait consisté à prendre le contrôle des
comptes Twitter, Facebook, LinkedIn, Picasa et YouTube du vice-Premier
ministre israélien Silvan Shalom, ainsi que de son blog.
Le gouvernement israélien avait toutefois reconnu avoir été la
cible de 44 millions de tentatives de piratages menées par des hackers
pro-Palestiniens, "dont une seule avait abouti". De leur côté, des
membres du groupe Anonymous avaient annoncé avoir bloqué les sites de
dizaines d'organisations israéliennes.
Plus récemment, la semaine dernière, un groupe de hackers turcs lié aux Anonymous, nommé les Red Hack, a affirmé sur Twitter avoir piraté le site du Mossad,
le service de renseignements israélien. Ils affirment avoir volé les
noms, les adresses et les numéros de téléphone de plus de 30 000 agents
du service. Le gouvernement israélien n’a pas confirmé cette
information, reprise par "Times of Israel".