3 de octubre de 2014

VU DU ROYAUME-UNI "La France est finie", la provocation d'un patron anglais

Les déclarations choc du patron de John Lewis, une grande chaîne anglaise de magasins de produits ménagers, suscitent le scandale en Grande-Bretagne. D'autant qu'il refuse de présenter ses excuses, arguant d'un "contexte d'humour".

Andy Street, patron de la chaîne de magasins britanniques John Lexis, sur le plateau de la BBC, le 4 avril 2012 - DR  
Andy Street, patron de la chaîne de magasins britanniques John Lexis, sur le plateau de la BBC, le 4 avril 2012 - DR

"Partez au plus vite ! Quittez ce pays sclérosé, désespéré et abattu !" Cette incitation provocante rapportée par The Times de Londres et lancée à un parterre d’entrepreneurs français ne pouvait venir que d’un homme d’affaires britannique, en l’occurrence du directeur général de John Lewis, l’équivalent du Printemps au Royaume-Uni.

The Times raconte l’épopée d’Andy Street, venu à Paris pour assister au Congrès mondial de la vente, afin d'y recevoir une distinction professionnelle. N’écoutant que son courage, il est reparti à Londres par le train, "prenant l’Eurostar dans ce que je peux seulement décrire comme la fosse aux immondices de l’Europe, la gare du Nord, pour en descendre dans une gare moderne et tournée vers l’avenir (soit la gare de Saint-Pancras à Londres)", explique le quotidien.

"Que Dieu aide la France" : The Times cite la seule solution envisagée par M. Street pour sortir le pays du cloaque dont il garde en souvenir cette récompense "en plastique, ce qui est révoltant", a plaisanté jusqu’au bout cet homme d’affaires inspiré.

"Ces commentaires ont déclenché une tempête de tweets, note de son côté le Financial Times, même si une partie d'entre eux soutiennent le point de vue de M. Street." Un porte-parole de la société John Lewis a indiqué que le patron britannique ne présenterait pas ses excuses, expliquant que ces propos ont été tenus "dans un contexte d'humour". Le quotidien économique rappelle que John Lewis, "une des enseignes favorites de la classe moyenne anglaise, n'a pour l'instant pas de magasins en France mais a des plans pour lancer un site web français, en euros".