Cervantes

Hoy es el día más hermoso de nuestra vida, querido Sancho; los obstáculos más grandes, nuestras propias indecisiones; nuestro enemigo más fuerte, el miedo al poderoso y a nosotros mismos; la cosa más fácil, equivocarnos; la más destructiva, la mentira y el egoísmo; la peor derrota, el desaliento; los defectos más peligrosos, la soberbia y el rencor; las sensaciones más gratas, la buena conciencia, el esfuerzo para ser mejores sin ser perfectos, y sobretodo, la disposición para hacer el bien y combatir la injusticia dondequiera que esté.

MIGUEL DE CERVANTES
Don Quijote de la Mancha.
La Colmena no se hace responsable ni se solidariza con las opiniones o conceptos emitidos por los autores de los artículos.

16 de agosto de 2012

A un paso de la guerra

DEBKAFILES- l'obsession Nétavoyou Iran  + Le coup du Caire gêne l’action israélienne.

 A son actuel niveau d’enrichissement, l’Iran disposera de 250 kilogrammes d’uranium à 20%, juste assez pour fabriquer sa première bombe nucléaire, d’ici environ six semaines, et de deux à quatre bombes d’ici le début 2013, selon les sources du renseignement militaire de Debkafile.

D’où la fuite organisée par une source sécuritaire israélienne anonyme, dimanche 12 août, dévoilant les progrès de l’Iran dans le développement du détonateur et d’amorces adaptables à une ogive nucléaire, qui puisse être véhiculée par des missiles balistiques Shehab-3, capables d’atteindre Israël.

Puisque de l’uranium raffiné à 20% ne correspond plus qu’à un petit bond en avant pour l’obtention du carburant nécessaire à des armes atomiques, l’Iran disposera de la capacité et des matériaux lui permettant de fabriquer une bombe nucléaire parfaitement opérationnelle, approximativement, au 1er octobre.

Cette information n’est pas nouvelle, pour le Président américain Barack Obama, le Roi saoudien Abdallah, le dictateur syrien Bachar al Assad, ni le Premier ministre Binyamin Netanyahou – et certainement, encore moins, pour l’Ayatollah Ali Khamenei en Iran.

Le commentaire de Netanyahou, lors de l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet, dimanche : « Toutes les menaces contre le front intérieur sont effacées par une seule : on ne doit pas permettre à l’Iran d’avoir des armes nucléaires ! »- a été provoqué par cette date-butoir.

 L’Ex-Premier ministre Ehud Olmert ne disposait pas de cette information, lorsqu’il a “assuré” aux étudiants de Tel Aviv, dimanche, que : “le programme nucléaire iranien n’a pas atteint le seuil nécessitant une action israélienne, actuellement ou dans le proche avenir ».
Plus tard, il a déclaré que les « dirigeants de la défense » d’Israël ne souscrivait pas à la vision selon laquelle « une action est désormais inévitable ». Olmert, qui a dû démissionner sous la menace d’un nuage de soupçon de corruption, en 2009, n’a pas, depuis lors, eu accès à des mises à jour régulières du renseignement concernant l’Iran.
Aussi, soit il s’est exprimé sous le coup de l’ignorance, ou parce que désireux de rejoindre un chorus d’opposants qui ont décidé de donner de la voix à qui-mieux-mieux dans les médias, contre Netanyahou et le Ministre de la Défense Ehud Barak.

Le fait est que, lorsqu’Olmert a approuvé la frappe israélienne visant à détruire un réacteur nucléaire en construction par l’Iran et la Corée du Nord, au nord de la Syrie, en septembre 2007, l’Iran était à des années d’accumuler suffisamment d’uranium enrichi et de la capacité de fabriquer des ogives nucléaires. Ces deux objectifs sont, désormais, à la portée de Téhéran en quelques semaines.

Mener une campagne d’opposition pour renverser le gouvernement titulaire est légitime. Discréditer une action israélienne tardive, en vue de prévenir l’émergence de l’Iran nucléaire, comme pour alimenter cette campagne, ne l’est pas.

Si ce qu’Olmert et Barak (le même Ministre de la Défense qu’aujourd’hui) ont fait à l’époque était nécessaire, actuellement, une action visant à retarder l’imminente « percée » de l’Iran vers l’acquisition de la bombe est de loin bien plus nécessaire et de très loin, plus urgent.

Cependant, Netanyahou et Barak se sont laissés tailler une veste trop étroite, du fait de deux défaillances :

1.  En montrant qu’ils piétinaient, face à leur décision à prendre depuis deux ans, ils ont conduit leurs opposants, à domicile et à Washington – et le bureau de Khamenei également- à penser qu’à force de tourner autour du pot, ils pouvaient suspendre une action militaire d’Israël contre le programme nucléaire iranien jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Ce temps a été employé, non seulement à pousser l’Iran à progresser, mais aussi à enrôler d’anciens hommes politiques et des généraux à la retraite, à l’intérieur, et d’ajouter leurs voix à celles, particulièrement à la Maison Blanche, qui pensent qu’Israël peut aussi apprendre à vivre avec l’idée d’un Iran armé d’engins nucléaires.

2.  Netanyahou et Barak se sont comportés comme si une décision sur l’Iran était leur prérogative exclusive, isolée et indépendante de la tourmente et des changements tourbillonnants à travers tout le voisinage arabe d’Israël, au cours des deux années passées.

Mais les évènements au Moyen-Orient ont une manière bien à eux de prendre de vitesse et par surprise les hommes politiques qui évoluent (trop) lentement : dimanche, à 10 h du matin, Netanyahou prévenait ses ministres qu’aucune menace n’était pire que l’Iran nucléaire.
A 17h 55, dans l’après-midi, le Président des Frères Musulmans égyptiens, Mohamed Morsi lançait une véritable bombe dans les affaires du Caire. En un piqué bien senti, il a renvoyé dans ses cordes la clique militaire égyptienne dirigeant le pays depuis des décennies, saqué le Conseil Suprême militaire qui avait pris les rênes de l’Egypte depuis mars 2011 et raflé aux généraux leur empire commercial, en s’appropriant le ministère de la défense et l’industrie militaire.

Ces huit heures moins cinq minutes fatales ont contraint les dirigeants israéliens à y regarder à deux fois, quant à leurs plans sur l’Iran.

Les décisions foudroyantes de Morsi étaient la touche finale qui prouve que les attentats terroristes des Bédouins islamistes du 5 août dans le Sinaï correspondaient pleinement à la carte maîtresse abattue par Morsi et les Frères Musulmans, afin de s’emparer du contrôle total du pouvoir au Caire –un plan que Debkafile a révélé le premier en exclusivité, vendredi dernier 10 août.

Netanyahou est, désormais confronté à l’un des plus sévères dilemmes de sa carrière politique : s’il doit aller de l’avant avec l’opération en Iran, cela requiert de mobiliser toutes les capacités militaires et de défense d’Israël- particulièrement en ce qui concerne les répercussions, après avoir été brusquement confronté à des défis sécuritaires imprévus, à sa frontière sud, qui restaient une frontière en paix depuis trente ans.

Les talents exceptionnels de Netanyahou et Barak pour reporter des décisions stratégiques jusqu’au moment où ils sont pris de vitesse par les évènements, ont fait tomber Israël dans un piège particulièrement périlleux :
  • il est, encerclé, à présent, par l’Iran sur le point de devenir une puissance nucléaire, à l’est ; la menace d’une guerre chimique syrienne, au nord et la prise de tous les pouvoirs par les Frères Musulmans d’Egypte, au Sud.
http://www.debka.com/article/22271/Iran-can-build-an-N-bomb-by-Oct-1-Cairo-coup-hampers-Israeli-action
DEBKAfile Reportage exclusif 13 août 2012, 9:53 AM (GMT+02:00)

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