L’histoire
arrivée au président bolivien Evo Morales est grave et bien
significative de l’état de délabrement du gouvernement de notre pays.
Traiter un chef d’Etat comme un petit trafiquant…
Evo
Morales, qui avait participé à une réunion à Moscou, prend le chemin du
retour dans son avion officiel de chef d’Etat. Il a dû, comme pour tout
vol, faire connaitre son passage pour obtenir les autorisations d’accès
à l’espace aérien. Il part de Moscou tranquille, pour une escale aux
Canaries, et retour à la maison. Mais, soudain l’avion présidentiel doit
se poser en urgence à Vienne. L’Autriche n’y est pour rien, mais la
France, le Portugal, suivi par l’Espagne, ont interdit leur espace
aérien à ce bandit d’Indien. Le chef d’Etat Bolivien va rester ainsi
bloquer pendant 13 heures.
Le
motif : « on » soupçonne Evo Morales d’avoir embarqué clandestinement
Edward Snowden. Lequel n’a pas bougé de sa chambre d’hôtel ! Tout était
bidon… Hier soir à La Paz, l’ambassade française était caillassée et les drapeaux tricolores brulés.
C’est grave à tout point de vue.
Sur
la qualité du travail des services : sur de simples rumeurs, sans la
moindre vérification, le gouvernement accrédite que Morales a embarqué
le mec. Ça donne une idée de la fiabilité des services… et de leur
efficacité face à des terroristes chevronnés.
Sur
la considération pour la Bolivie. Hollande se permet de bloquer un
homologue, en le considérant comme un trafiquant ! Ça, c’est une
connerie qu’on va payer cash.
Sur la soumission aux US. La France traite un chef d’Etat comme un malfrat sur un coup de fil des services US.
Sur
la capacité de Hollande à mentir sur tout et à tout moment. On imagine
bien que bloquer l’avion du chef d’Etat sur ordre des US, parce que
Morales embarquerait clandestinement un mec sous mandat d'arrêt, n’est
pas traité par un chef de gare. Qu’a déclaré Hollande : « Il y avait des
infos contradictoires sur les passagers qui étaient à bord. Dès lors
que j'ai su que c'était l'avion du président bolivien, j'ai donné
immédiatement l'autorisation de survol du territoire français ».
Hollande veut nous faire croire qu’il n’était pas au courant, et que dès
qu’il a su - treize heures plus tard - il a vite fait libérer son
otage. Mentir à ce point, c’est répugnant.
Sur la suffisance française. Impose cette humiliation à un Chef d’Etat… et même pas un coup de fil de Hollande pour s’excuser.
Cristina Fernandez, la présidente argentine, a résumé : « Ils sont définitivement tous fous ».
C'était le 13 mars 2013...