Le journaliste américain James Foley, porté disparu depuis six mois en Syrie, serait détenu par des agents des services du renseignement syrien dans un centre de détention près de Damas, a déclaré vendredi un porte-parole de sa famille à Boston.
Ce reporter indépendant de 39 ans, qui a fourni des reportages pour le GlobalPost, l’Agence France-Presse et d’autres médias internationaux, a été enlevé dans le nord-ouest de la Syrie le 22 novembre 2012 et n’est plus réapparu depuis.
Les proches du journaliste, famille et employeurs, insistent pour dire qu’il travaillait de manière objective sur le conflit en Syrie et ils ont appelé à sa libération. Les autorités syriennes ont toujours affirmé ne pas savoir où il se trouve. Vendredi, Journée pour la liberté de la presse, le média en ligne GlobalPost a organisé une cérémonie à Boston (nord-est) pour réclamer au régime du président Bachar al-Assad des nouvelles de James Foley.
«Nous pensons que Jim a vraisemblablement été arrêté par un groupe de miliciens pro-régime, connu sous le nom de Shabiha, et qu’il a ensuite été livré aux forces gouvernementales syriennes», a affirmé le PDG et cofondateur du GlobalPost, Phil Balboni, qui fait également office de porte-parole de la famille de M. Foley. «Nous avons obtenu de multiples rapports indépendants provenant de sources confidentielles très crédibles ayant un accès direct et indirect, qui confirment notre évaluation que Jim est à présent détenu par le gouvernement syrien», a-t-il ajouté. «Ces nouvelles informations sur James Foley nous confortent dans l’espoir de le voir recouvrer la liberté aussi vite que possible. Il est plus que temps que James soit rendu à sa famille et à ses proches», a déclaré le PDG de l’Agence France-Presse Emmanuel Hoog. «En cette journée mondiale de la liberté de la presse, je lance un nouvel appel à tous ceux qui pourraient contribuer à un tel dénouement, et en particulier aux autorités syriennes», a ajouté M. Hoog dans un communiqué.

Sa mère en appelle à Damas

Selon M. Balboni, le centre de détention où James Foley serait retenu est situé près de la capitale Damas dans une zone toujours contrôlée par le régime. «Plus précisément, nous pensons que ce centre où il est détenu est sous l’autorité du service du renseignement de l’armée de l’air syrienne», a dit M. Balboni, en promettant que GlobalPost continuerait à faire pression publiquement et par la voie diplomatique pour la libération de James Foley. De son côté, le porte-parole du département d’Etat, Patrick Ventrell, s’est borné à exprimer «l’inquiétude» des Etats-Unis quant «à la sécurité et au bien-être» de M. Foley, sans en dire plus pour des «raisons d’ordre privé». Washington est représenté en Syrie par la République tchèque.
M. Foley, journaliste expérimenté ayant travaillé dans de nombreuses zones de conflit, a été arrêté le 22 novembre par des hommes armés dans la province d’Idlib, dans le nord du pays, selon des témoins, et il n’a pas été revu depuis. Plusieurs autres journalistes étrangers et syriens sont portés manquants en Syrie, où une guerre civile fait rage depuis 2011. Certains d’entre eux ont depuis été relâchés.
Un rapport d’Amnesty International, rendu public vendredi, indique que 36  journalistes couvrant le conflit ont été tués dans ce que l’ONG appelle «des attaques ciblées».
La mère de James Foley, Diane Foley, a affirmé de son côté que ces nouvelles sur son fils avaient ravivé un peu d’espoir. «Nous espérons (…) que le gouvernement syrien reconnaîtra que Jim est un journaliste objectif, innocent, qui se préoccupe du peuple syrien et qui se trouvait là-bas pour raconter leur histoire», a-t-elle déclaré à l’AFP avant la cérémonie, en lançant selon ses propres termes «un appel humanitaire» au régime syrien.
James Foley avait déjà été enlevé en mars 2011 en Libye par des troupes fidèles au dirigeant libyen Mouammar Khadafi. Il avait été libéré après plusieurs semaines en captivité.
La famille du journaliste a lancé une campagne d’information pour obtenir sa libération, ainsi qu’un site internet (freejamesfoley.org) et un compte Twitter @freejamesfoley.
AFP
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On prend les mêmes et on recommence, cette fois-ci, honteux et confus, l’AFP et Libération changent de braquet, et parle de journaliste enlevé en Syrie. Voilà des journalistes, des vrais:
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