Vladimir Poutine et José Manuel Barroso, en janvier 2014. REUTERS/Francois Lenoir.
«Si je veux, je peux être à Kiev dans deux semaines.» Selon La Repubblica, c'est ce qu'a lancé le 29 août Vladimir Poutine au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui a rapporté le lendemain l'anecdote aux chefs d'État et de gouvernement réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles. Une citation que rapporte également Libération.
Le quotidien italien explique que l'idée de renforcer les sanctions économiques contre la Russie n'a pas fait l'unanimité, trois pays très dépendants de l'économie russe, la Hongrie, la Slovaquie et Chypre, ayant manifesté les plus vives résistances. À l'inverse, la chancelière allemande Angela Merkel s'est inquiétée d'une «escalade militaire» qui, après l'Ukraine, pourrait toucher l'Estonie et la Lettonie et, de concert avec plusieurs de ses collègues, a estimé qu'«il n'y a pas de limites à l'imprévisibilité de Poutine». Le Premier ministre britannique David Cameron a lui aussi dramatisé la situation, toujours selon La Repubblica:
«Cette fois, nous ne pouvons pas répondre aux demandes de Poutine, qui a déjà pris la Crimée. Nous ne pouvons pas permettre qu'il prenne le pays. Nous risquons de répéter les erreurs commises à Munich en 1938, nous ne savons pas ce qui va se passer.»A l'issue de la réunion, l'Union européenne a exigé de la Russie de «retirer toutes ses forces militaires» de l'Ukraine et s'est dite prête à «prendre de nouvelles mesures significatives» d'ici une semaine si la situation sur le terrain n'évoluait pas.