INFOGRAPHIE
- Elle l'avait annoncé : en cas de victoire aux élections municipales,
Ada Colau, figure issue du mouvement des Indignés, baissera son salaire
de maire de Barcelone de 12.000 à 2200 euros.
Chose promise, chose due. Il y a quelques semaines, citée par le site El Economisats.es,
Ada Colau, future maire de Barcelone, annoncait vouloir «élaborer une
charte éthique» se traduisant notamment par un plafonnement du salaire
de maire à 2200 euros net par mois. Une mesure qui concernera également
l'ensemble des cadres de la mairie et signera l'abandon de tous les
autres avantages. Xavier Trias, le maire indépendantiste conservateur
sortant, percevait lui un pécule de 143.000 euros annuels, soit
12.000 euros mensuels. Ancienne employée d'un Centre d'études
économiques et sociales et porte-parole de la Plateforme des affectés
par l'hypothèque (PAH) -l'organisation de lutte contre les expulsions de
familles surendettées, Ada Colau assure n'avoir «jamais gagné un
salaire supérieur à 1500 euros par mois». De plus, toujours pas souci
économique, elle réduira le nombre de voitures officielles détenues
jusqu'ici par la municipalité en mettant un point d'honneur à continuer à
se «déplacer en bus».
Il s'agit d'un geste hautement symbolique. Il y a quelques mois, le roi d'Espagne Felipe VI annoncait la baisse de son salaire de 20% par rapport à celui de son père, Juan Carlos. Une décision prise dans le cadre de son opération visant à restaurer l'image de la monarchie espagnole. Le Parti Populaire (PP) s'était également prononcé dans ce sens, notamment la numéro deux du parti, Maria Dolores de Cospedal, qui n'avait pas hésité à supprimer le salaire des députés dans sa région de Castille-La Manche. «C'est un symbole. Cela prouve que Ada Colau n'est pas entrée en politique pour se faire de l'argent, qu'elle n'est pas dans le système de corruption qui fait tant de mal à l'Espagne depuis quelques années. Après, c'est beau sur le papier mais cela ne va pas résoudre les problèmes de déficit de la Catalogne», résume la politologue Sylvia Desazars de Montgailhard.
Rendue célèbre pour sa lutte contre les explusions immobilières, celle qui est en passe de devenir la première maire issue du mouvement des Indignés a affirmé le soir de sa victoire que «ce jour historique allait marquer le début de l'espoir. Celui de la fin de l'austérité, dans un pays où plus d'un actif sur quatre est au chômage, et l'espoir d'une société juste». Ada Colau, âgée de 41 ans et soutenue par Podemos, est alors devenue en quelques semaines une pionnière en posant les fondations d'un bastion d'Indignés dans la deuxième ville la plus peuplée d'Espagne.
Il s'agit d'un geste hautement symbolique. Il y a quelques mois, le roi d'Espagne Felipe VI annoncait la baisse de son salaire de 20% par rapport à celui de son père, Juan Carlos. Une décision prise dans le cadre de son opération visant à restaurer l'image de la monarchie espagnole. Le Parti Populaire (PP) s'était également prononcé dans ce sens, notamment la numéro deux du parti, Maria Dolores de Cospedal, qui n'avait pas hésité à supprimer le salaire des députés dans sa région de Castille-La Manche. «C'est un symbole. Cela prouve que Ada Colau n'est pas entrée en politique pour se faire de l'argent, qu'elle n'est pas dans le système de corruption qui fait tant de mal à l'Espagne depuis quelques années. Après, c'est beau sur le papier mais cela ne va pas résoudre les problèmes de déficit de la Catalogne», résume la politologue Sylvia Desazars de Montgailhard.
8650 euros brut pour Anne Hidalgo
Reste qu'au regard du salaire des maires d'autres grandes villes européennes, la maire de Barcelone fera figure d'exception. À titre de comparaison, Anne Hidalgo, la maire de Paris, touche 8650 euros brut par mois, sans compter ses 1643 euros d'indemnités de frais de représentation. Le futur salaire d'Ada Colau correspondra en France à celui du maire d'une commune de 10.000 à 19.999 habitants (qui touche, selon la grille officielle des salaires, 2470,95 euros par mois), alors que la capitale de la Catalogne en compte plus d'1,6 million. La maire actuelle de Madrid, Ana Botella, émarge elle à 100.000 euros annuels, soit environ 8330 euros par mois.Rendue célèbre pour sa lutte contre les explusions immobilières, celle qui est en passe de devenir la première maire issue du mouvement des Indignés a affirmé le soir de sa victoire que «ce jour historique allait marquer le début de l'espoir. Celui de la fin de l'austérité, dans un pays où plus d'un actif sur quatre est au chômage, et l'espoir d'une société juste». Ada Colau, âgée de 41 ans et soutenue par Podemos, est alors devenue en quelques semaines une pionnière en posant les fondations d'un bastion d'Indignés dans la deuxième ville la plus peuplée d'Espagne.