Ces quinze dernières années, le Venezuela a effectué près d’une vingtaine de scrutins, élections ou référendums. Aucun d’entre eux n’a été contesté. Au contraire, ils ont permis l’élection d’opposants notoires au processus bolivarien ou le rejet d’amendements constitutionnels. Le gouvernement n’a jamais contesté les résultats, même quand ils lui étaient défavorables. “Excès de démocratie” pour l’ex-président brésilien Lula da Silva.
Le Venezuela a un système électoral efficace, sûr et reconnu internationalement. Il comprend des machines de vote électroniques, l’identification du votant par encrage indélébile du doigt et l’impression sur papier des preuves de vote – ce qui permet la surveillance et l’imputation des résultats à posteriori, dans toutes les zones électorales du pays. Selon Jimmy Carter dont la fondation a mené 98 observations électorales dans le monde, le Venezuela possède le meilleur système électoral du monde.
Pour les législatives du 6 décembre 2015, le Centre National Electoral (www.cne.gob.ve) a invité les observateurs de l’UNASUR, organisation qui regroupe les douze pays d’Amérique du Sud et qui est déjà sur place, le Conseil des Experts électoraux de l’Amérique Latine, et entre autres observateurs internationaux, l’ex-Président du Panama Omar Torrijos, l’ex-candidat présidentiel de Colombie Horacio Zerpa ou l’ex-premier ministre espagnol Rodriguez Zapatero.
Comme tout autre pays, le Venezuela affronte des difficultés qu’il tente de résoudre en protégeant les intérêts de sa population. Le peuple vénézuélien, les médias et toutes les formes d’organisation sociale participent activement à la vie politique avec une ample liberté. Les télés privées (80 % d’audience), la presse écrite et les radios qui critiquent à des degrés divers les politiques du gouvernement bolivarien, dominent la scène politique.
C’est pourquoi nous, intellectuels et mouvements populaires des Amériques, manifestons publiquement :
– Notre soutien au processus de consultation démocratique en cours dans le pays.
– Notre appui à la révolution bolivarienne qui cherche à améliorer les conditions de vie du peuple.
– Notre rejet de toute tentative d’ingérence de la part de pouvoirs politiques et économiques externes pour influencer le processus électoral.
– Notre rejet d’actes de violence visant à empêcher ou à perturber le déroulement des élections.
Le peuple vénézuélien sait bien qui sont ses ennemis et qui sont ses alliés.
Nous sommes ses alliés.
Depuis les Amériques, 30 novembre 2015.
Premiers signataires :
Anita Prestes, écrivain et professeur d’université, Rio de Janeiro
Adriano Esteves, MTC, Mouvement des Travailleurs Ruraux, Alagoas.
Claudia Korol, journaliste et éducatrice populaire, féministe. Argentine
Eric Nepomuceno, écrivain. Rio de Janeiro
Fernando Morais, écrivain, São Paulo
Horacio Martins de Carvalho, chercheur agraire- Paraná
Joao Pedro Stedile- Mouvement des Travailleurs Ruraux sans terre – Via Campesina Brésil
Paola Estrada, secrétariat exécutif des mouvements populaires de l’ALBA
Ricardo Gebrim, leader de la consultation populaire et du syndicat des avocats de Sao Paulo
Valter Pomar, professeur d’université et militant du Parti des Travailleurs, São Paulo.