5 octobre, par
,
A part son rire communicatif, elle ne possède rien. « On
peut parfois transporter des équipements à dos de mule, mais on ne peut
pas se surcharger trop, donc on apprend à se détacher de beaucoup de
choses. C’est bien de posséder des objets, mais le jour où tu dois les
charger sur tes épaules, s’ils ne sont pas absolument indispensables, tu
les laisses derrière toi. » Donc, à part son rire communicatif,
elle ne dispose que d’un gros sac à dos dans lequel rentre toute sa vie.
Elle : Audrey, alias « Nathalie Mistral », française de naissance,
colombienne de cœur, internationaliste de conviction, guérillera depuis
douze ans au sein des Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée
du peuple (FARC-EP).
Lorsque nous la rencontrons, début juillet dernier, dans les terres marécageuses et infestées d’insectes de la jungle du Choco, la signature définitive d’un accord de paix avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos paraît hautement possible et, les yeux fixés vers l’avenir, Nathalie, comme ses « camaradas », réfléchit déjà à l’après conflit : « On ne parle pas de démobilisation au sens classique du terme. On pense à générer une dynamique collective. L’idée est de travailler de façon intégrée dans les communautés où nous sommes déjà présents, de générer des projets productifs, l’ouverture de voies de communication, une réforme rurale, la redistribution, le développement de centres d’alimentation. En vertu des accords négociés pendant quatre années à la Havane avec le pouvoir, les paysans devraient recevoir des crédits, un appui technique pour la culture et la distribution. On va être dans tout ça. » Du social dans les yeux plutôt qu’un couteau entre les dents !
Lorsque nous la rencontrons, début juillet dernier, dans les terres marécageuses et infestées d’insectes de la jungle du Choco, la signature définitive d’un accord de paix avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos paraît hautement possible et, les yeux fixés vers l’avenir, Nathalie, comme ses « camaradas », réfléchit déjà à l’après conflit : « On ne parle pas de démobilisation au sens classique du terme. On pense à générer une dynamique collective. L’idée est de travailler de façon intégrée dans les communautés où nous sommes déjà présents, de générer des projets productifs, l’ouverture de voies de communication, une réforme rurale, la redistribution, le développement de centres d’alimentation. En vertu des accords négociés pendant quatre années à la Havane avec le pouvoir, les paysans devraient recevoir des crédits, un appui technique pour la culture et la distribution. On va être dans tout ça. » Du social dans les yeux plutôt qu’un couteau entre les dents !