Cervantes

Hoy es el día más hermoso de nuestra vida, querido Sancho; los obstáculos más grandes, nuestras propias indecisiones; nuestro enemigo más fuerte, el miedo al poderoso y a nosotros mismos; la cosa más fácil, equivocarnos; la más destructiva, la mentira y el egoísmo; la peor derrota, el desaliento; los defectos más peligrosos, la soberbia y el rencor; las sensaciones más gratas, la buena conciencia, el esfuerzo para ser mejores sin ser perfectos, y sobretodo, la disposición para hacer el bien y combatir la injusticia dondequiera que esté.

MIGUEL DE CERVANTES
Don Quijote de la Mancha.
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14 de julio de 2019

Les Maisons d’Alimentation vénézuéliennes: la dernière tranchée contre le blocus économique

Par Marco Teruggi, pour SputnikNews

Les “Casas de Alimentación” (“Maisons d’Alimentation”) sont une des tranchées pour freiner les impacts de la situation économique au Venezuela. Dans le quartier de Caricuao, à Caracas, en fonctionne une, baptisée “Luchadoras de la Patria” (“Lutteuses de la Patrie”). Luisa et les cuisinières se lèvent tous les jours à l’aube pour garantir les repas des personnes qui en ont le plus besoin dans le quartier.
Luisa Del Valle Baiz se lève tous les jours à quatre heures du matin. Elle a 77 ans et la force caraïbe dans chaque mot. Elle est née à Güiria, dans l’état oriental de Sucre, une terre au parfum de mer, de plantations de cacao et de soleil. Depuis ses côtes on aperçoit l’île de Trinidad et Tobago, d’où sa famille est venue à la recherche d’un travail et d’une vie meilleure.
Luisa vit depuis 54 ans à Caracas, dans le quartier populaire de Caricuao. Lors de son arrivée, le paysage était autre: « tout était bananiers, manguiers, jardins potagers ». Il n’y avait pas encore d’autoroutes, ni de barres d’immeubles, ni ce dense réseau de maisons sur la colline où elle a construit son foyer et sa famille: quatre enfants, 21 petits-enfants, 12 arrières-petits-enfants, quatre arrière-arrière-petits-enfants. Sa mère a 101 ans.
Elle s’est toujours levée tôt pour travailler. Mais depuis dix mois ses journées s’organisent autour de la “Casa de Alimentación” qui a commencé à fonctionner sous son toit. Depuis lors, avec quatre femmes, elle prépare les repas du lundi au vendredi pour les 221 personnes qui ont été incluses grâce au diagnostic des besoins sociaux effectué dans le quartier.

« Leurs besoins étaient critiques mais maintenant regarde-les, cela fait plaisir de les voir ainsi » dit Luisa. Le lieu s’appelle “Lutteuses de la patrie ».


La proposition d’ouvrir la Maison d’alimentation est venue, comme dans la majorité des cas, de la population du quartier, et a trouvé sa réponse auprès de la Fondation du Programme d’Aliments Stratégiques (Fundaproal), l’institution publique chargée de relancer ces Maisons d’Alimentation à partir de 2017. Celles-ci avaient été créées comme politique initiale de la révolution bolivarienne pour répondre à l’immense besoin social, mais avaient été progressivement fermées à la suite des réussites obtenues en matière d’alimentation.
De 2017 jusqu’à aujourd’hui ont été remises en fonctionnement 3.118 de ces maisons dans tout le pays. Chaque jour elles alimentent 605.628 personnes: personnes pauvres venues de ce pays profond où se trouve la genèse du chavisme.

« J’aime ce travail, il me naît de l’âme » dit Luisa, coiffée de son bonnet de cuisinière et d’un tablier qui porte en effigie la signature de Chávez et le nom du programme social. Ce n’est pas pour l’argent qu’elle se lève à l’aube et va et vient face aux fourneaux pour un travail qui n’a rien de simple. Ni pour elle ni pour ses compagnes: Lilibel López, Roxana Herrero et Rosa Vázquez, qui est venue de Guayaquil, Equateur, il y a 17 ans et qui s’est fixée dans ce quartier populaire du sud de la capitale vénézuélienne.
Elles veulent que les repas soient bons, très bons. « La population, on la gagne avec le goût » rient-elles. Aujourd’hui elles cuisinent du riz, du poulet, des lentilles, des galettes de maïs (les fameuses “arepas”), des sardines frites, et du lait. Une partie de ces repas est offerte à la population la plus vulnérable, celle qui est incluse à travers les Centres d’Education et de Récupération Nutritionnelle. « Je répartis les repas à toutes et tous de la même manière » explique Luisa.
Les objectifs de ces Maisons sont plusieurs. En premier lieu, garantir l’alimentation aux secteurs qui éprouvent les plus grands besoin, veiller à ne pas les abandonner. En second lieu, développer un plan pour que ces réfectoires qui dépendent totalement de l’Etat, puissent peu à peu se développer en espaces intégraux, avec une production alimentaire en propre, un contrôle citoyen, des activités culturelles, une formation sociopolitique.
« Un des objectifs est de transférer le pouvoir de décision à l’organisation populaire, le transférer en termes d’opérativité, pour qu’en sorte une méthode de travail socioproductive, culturelle, de santé alimentaire, pour qu’à un certain moment elle puissent se libérer de la dépendance d’institutions publiques fournisseuses d’aliments » explique Azurduy Tovar, gérant de Fundaproal.
Des pas ont déjà été franchis dans cette direction quant au transport, au traitement et à la remise de la nourriture. La méthode est simple: la responsable de la Maison doit chercher la quantité d’aliments au centre de stockage, à bord d’un camion géré par le quartier, recevoir la nourriture, revenir avec l’appui d’un membre de la milice bolivarienne (corps de réserve civil, effectuant des tâches d’appui à la défense du territoire et aux programme sociaux, NdT), vérifier que tout soit arrivé à bon port pour être ensuite cuisiné et distribué aux hommes et femmes bénéficiaires de cette mission sociale.
La distribution est réalisée à 11h.30 à “Lutteuses de la Patrie”. Jusqu’à cette heure la table est pleine de gobelets de plastique empilés en colonnes: chacune correspond à une famille, il y a des noms inscrits sur les “tupperwares”, même si chacun sait déjà à qui appartient chacun d’eux, raconte Rosa avec sa fille.
La nappe ne se libère que le soir, les fins de semaine, les jours fériés et les 4 décembre, jour de Santa Bárbara. Luisa et sa famille sont dévots de la sainte qui à présent garde le magasin de nourriture situé au fond de la maison, après les cages aux perroquets verts et jaunes, face à la colline de maisons construites l’une sur l’autre, dans une architecture produite par l’exclusion, la volonté et la capacité créatrice de tous ceux qui ont construit les villes du monde.
Maison d’Alimentation “Luchadoras de la Patria”, Caracas, Venezuela
Non seulement Santa Bárbara protège les sacs de riz, la farine, les lentilles, l’huile, les oeufs. Elle est accompagnée dans cette tâche par la vierge du Carmen, d’El Valle, de La Pastora, de la Coromoto, l’immaculée Conception, Notre Dame du Pilar, le Nazaréen, le divin Enfant, le Coeur de Jésus, Saint Onofre, María Lionza, l’indigène de la force – celui qui donne force, paix et tranquilité – et Simón Bolívar. Autour de chacun d’eux se trouvent les photos des enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, arrière-arrière-petits-enfants.
On compte 14.804 mères et pères “élaborateurs(trices)”s dans tout le pays, c’est ainsi qu’on appelle ceux qui assument les tâches de Luisa, Lilibel López, Roxana Herrero, et Rosa, pour les 645.840 bénéficiaires qui mangent tous les jours dans des espaces semblables à celui-ci.
La réactivation des Maisons d’Alimentation a été décidée un an après la mise en place du programme central d’accès aux aliments subventionnés – les Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production (CLAP), qui s’occupent de près de six millions de foyers dans le pays.
Les CLAP furent créés lorsque la pénurie alimentaire constituaient le noeud des problèmes — entre 2015 et 2017 — et les Maisons d’Alimentation dûrent être réactivées à la suite des régressions induites par le cadre hyper-inflationniste et la rupture des salaires comme possibilité d’acquérir le panier de base.
Repas préparés dans la maison d’alimentation “Lutteuses de la Patrie”, à Caracas, Venezuela. © SPUTNIK / MARCO TERUGGI
Car aujourd’hui le problème n’est plus la disponibilité d’aliments dans les supermarchés ou les épiceries populaires mais leurs prix, et ce sont les secteurs populaires qui subissent le plus cet impact.
Toute l’organisation mise en place pour garantir l’arrivée des aliments subventionnés aux quartiers populaires fait partie de la lutte contre le blocus étasunien contre l’économie vénézuélienne: des attaques ont été menées contre des bateaux important les aliments destinés aux CLAPs et contre les comptes bancaires utilisés pour payer ces achats. L’objectif est d’asphyxier le pays.
A “Lutteuses de la Patrie”, de même que dans la plupart des expériences d’organisation, se crée quelque chose de stratégique: une communauté humaine. C’est une des formes de résistance invisible, une possibilité de résister aux assauts qui ont pour objectif non seulement de renverser un gouvernement mais aussi et surtout tout un processus profond, celui qu’a mis sur pied un sujet historique dont l’identité politique est le chavisme.
« Chávez t’a ouvert les yeux tout grands et plus personne ne te trompe, avant personne ne connaissait ses droits et maintenant chacun prend la parole, sinon je ne serais pas là en train de te parler, je n’oserais pas » dit Luisa, avec la force caraïbe dans chaque mot.
Photos: Marco Teruggi
Source: https://mundo.sputniknews.com/reportajes/201907121087994411-casas-de-alimentacion-venezolanas-la-ultima-trinchera-contra-el-bloqueo-de-eeuu/
Traduction: Thierry Deronne
URL de cet article: https://wp.me/p2ahp2-4RQ

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